Un nouvel accord sur le droit à la déconnexion a été signé au sein du groupe Capgemini, incluant donc Altran, par une majorité de syndicats représentatifs.
Cet accord sanctuarise un certain nombre de pratiques déjà formalisées notamment des actions menées en faveur de la qualité de vie au travail, de l’ANI sur le télétravail de Novembre 2020 et des enseignements tirés de la période Covid qui ont conduit à la mise du télétravail dans un volume de 20 à 70% du temps de travail.
Ci-dessous les articles qui m’ont semblé significatifs !
Article 3 : principes
Le droit à la déconnexion est défini comme étant le droit de tout salarié, sans que cela puisse lui être reproché ou qu’il puisse être sanctionné, de ne pas être connecté à un outil numérique professionnel en dehors de son temps de travail.
L’entreprise et le salarié doivent respecter les temps non travaillés.
L’entreprise s’assure que la charge de travail, incluant la charge administrative, permette aux salariés d’exercer leur droit à la déconnexion.
Chaque salarié est acteur de sa propre déconnexion. Pour cela, il est indispensable que chacun adopte un usage raisonnable et responsable des outils numériques de communication et de connexion à distance.
Article 3.2.1 : objectifs du droit à la déconnexion
Le respect du droit à la déconnexion a pour objet et finalité de :
- prévenir et lutter contre une surcharge d’informations liée à la multiplication et la surexploitation des moyens de communication disponibles (messagerie outlook, Teams, Skype, sms, etc…)
- prévenir et lutter contre les risques psychosociaux liés à une sur-connexion aux outils numériques et de communication disponibles (répondre à des messages écrits ou téléphoniques en dehors des horaires habituels de travail )
- créer les conditions pour favoriser la communication concise, claire et élémentaire à la bonne marche des équipes / projets (ex : éviter le « répondre à tous » de courtoisie)
- proposer, aux salariés qui en ont besoin, un accompagnement à la maîtrise des outils numériques mis à disposition dans le cadre de leur travail (sensibilisation, management de proximité)
Article 4.3.1 : les courriels !
Ainsi, à titre d’exemple, afin de garantir une meilleure efficacité des salariés dans l’exécution de leurs missions, les salariés du Groupe Capgemini en France doivent adopter une attitude responsable dans le cadre des communications professionnelles qu’ils adressent aux autres salariés, notamment en préconisant de :
- Indiquer un objet précis à chaque courriel
- Mettre en destinataire d’un courriel uniquement les salariés pour lesquels une action est attendue
- Mettre en copie d’un courriel les seuls destinataires concernés par l’information
- Répondre à tous les salariés en copie d’un courriel uniquement si cela est nécessaire
- Ne pas céder à la tentation de la réponse immédiate aux courriels et de privilégier un temps de réflexion
- Veiller à la pertinence et au volume des fichiers joints aux courriels
- Favoriser la mise en oeuvre de la règle suivante « J’applique la règle des trois e-mails. Après trois, parlons »
- Utiliser la fonction d’envoi différé des courriels en dehors de la plage de référence de connexion et des temps de repos. Un mode opératoire expliquant l’utilisation de ce mode différé sera intégré dans le module de formation en ligne sur le droit à la déconnexion.