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Besoins en compétences, emploi et formation en matière d’empreinte environnementale du numérique

Alors que le secteur du Numérique représente aujourd’hui 3 à 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), force est de constater que 75% des Français semblaient méconnaître ce fait en 2018. L’étude publiée par l’OPIIEC propose une approche exhaustive de la problématique.

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Empreinte environnementale du Numérique ou Green IT : de quoi parle-t-on ?

L’empreinte environnementale du numérique peut s’appréhender au travers de trois grandes grilles de lecture : l’objet numérique, la nature des impacts et le cycle de vie des « produits » numériques. Selon l’ADEME, l’empreinte environnementale du numérique comprend trois strates : les terminaux fixes et mobiles tels que les ordinateurs, objets connectés, smartphones ; les réseaux déployés ; les centres informatiques et tout ce qu’ils contiennent (équipements informatiques tels que les serveurs, les équipements réseaux et baies de stockage.)

L’empreinte environnementale du numérique couvre plusieurs notions proches. Plusieurs tentatives de définitions cohabitent, couvrant des périmètres assez voisins mais pas totalement homogènes. Cette diversité d’approches ne facilite pas la compréhension et l’appropriation du sujet par les entreprises. Quelques-unes ont été retenues dans le cadre de l’étude En voici une largement partagée : l’empreinte environnementale du numérique est l’ensemble des effets des TIC (technologies de l’information et de la communication) sur l’environnement.

Tendances en matière d’empreinte environnementale dans le secteur du numérique : multiplicité des acteurs… et des compréhensions de la problématique

Les acteurs impliqués sont donc très divers et les contributions aux préconisations envisagées multiples : acteurs eux-mêmes, groupes de réflexion, associations, citoyens…

L’étude dresse une cartographie complète. Le numérique est avant tout perçu comme une solution permettant de réduire l’impact environnemental des activités des entreprises via la digitalisation (IT for GREEN).

Alors que l’objet de l’étude est bien le GREEN IT, c’est-à-dire les actions qui doivent permettre aux entreprises du numérique de minimiser dans leurs activités l’impact environnemental des équipements, des services et des outils digitaux tout au long de leur cycle de vie. L’étude précise que les directions d’entreprise et les politiques RH sont encore en réflexion sur les organisations à mettre en place à terme.

Effort de structuration de l’offre de formation à la maîtrise de l’empreinte environnementale du Numérique

Le critère environnemental monte déjà en puissance dans les recrutements, tant côté employeur que candidat, notamment auprès des jeunes diplômés. Il s’agira, selon cette étude, d’un élément de GEPPMM incontournable intégrant pleinement le critère Numérique Responsable. Mais l’offre de formation manque à ce jour de maturité et de lisibilité : elle n’est pas encore armée pour répondre aux enjeux de demain, en dépit d’un vrai foisonnement de solutions offertes aux entreprises.

En lien avec la complexité du paysage décrite, cette étude met en lumière différentes caractéristiques des formations qui se rattachent à la maîtrise de l’empreinte environnementale du numérique : diversité d’acteurs, diversité de cibles professionnelles ou grand public ; thématiques très larges abordables sous différents angles, pratique empirique de la formation du type « Guide des bonnes pratiques », MOOC en ligne, conférences….

Concernant la formation initiale, une loi de 2021 prévoit une formation à la sobriété numérique à l’entrée à l’université à partir de 2022 ainsi qu’un module d’écoconception dans les formations d’ingénieur en informatique.

Quels métiers sont concernés par la réduction de l’empreinte environnementale du Numérique ?

Les entreprises du secteur du numérique de la branche des bureaux d’études regardent cette situation comme une simple évolution technologique s’ajoutant à celles qu’elles ont déjà surmontées : méthodes de ventes ou conceptions différentes, mais aux mains des mêmes acteurs. De leur côté, les clients se montrent plus réticents à intégrer les compétences requises au sein   de leurs organisations, bouleversant leurs organigrammes.

Quelques métiers « nouveaux » comme des formateurs ou responsables Green IT émergent au sein des organisations de plus grandes tailles, on y intègre aussi les métiers du test. Cependant, tous les métiers devront impérativement se plier aux exigences de réduction de l’impact du numérique : directions, fonctions commerciale et marketing, directions  techniques / produits et tout type d’autres fonctions support. La cartographie des compétences utiles s’en trouvera changée, faisant une place accrue aux softs skills.

Compétences clés à développer en matière de Green It pour les acteurs du numérique ?

De nouvelles expertises semblent se développer en réponse aux enjeux de sobriété numérique, requérant des niveaux de maîtrise variables selon le poste occupé. L’étude de l’OPIIEC recense six compétences clés en lien direct avec la diminution de l’empreinte environnementale du numérique : le webdesign, l’UI et l’UX design, l’infrastructure/ le  cloud et l’écoconception logiciel. Avec la complexité des projets, les entreprises vont devoir miser également sur la maîtrise des softs skills. Un assemblage complexe de compétences s’impose, à tous les niveaux dans l’entreprise.

Quelles actions pour accompagner les professionnels du secteur du numérique de la branche des bureaux d’études ?

L’étude propose un plan d’action ambitieux :

  • Définir et clarifier la notion d’empreinte environnementale du numérique
  • Sensibiliser l’ensemble des acteurs de l’écosystème
  • Densifier et fiabiliser l’offre de formation technique
  • Adapter la cartographie des métiers l’OPIIEC

Ainsi que les livrables de l’étude : ICI

Votre contact: jean-guy Duba (référent OPIIEC – collège salarial)

 

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