La CFTC, comme les autres syndicats représentatifs de l’entreprise, est régulièrement appelée à négocier avec la Direction et à prendre une décision quant à la signature ou non de l’accord (ou son avenant) négocié avec celle-ci.
A la CFTC, une signature ou une non signature doit être argumentée !
Doivent être pris en compte
- Le bien commun (l’accord bénéficie à tous, et les plus fragiles en premier),
- L’intérêt des salariés,
- L’intérêt de la CFTC,
- L’intérêt de l’entreprise au sens large, à court et à moyen terme (pérennité des emplois et du cadre social).
N.B. Les critères doivent être appréciés globalement.
Ne sont pas recevables pour une non signature
- « On n’a pas eu ce qu’on a demandé »,
- « L’ensemble est correct, mais il y a des dispositions dont on ne veut pas » (il faut considérer l’ensemble du texte, sauf ligne rouge communiquée en séance et à justifier),
- « La Direction nous promène (ou autre verbe expressif),
- « Les autres syndicats ne vont pas signer (ou l’inverse) »,
- « Si on ne signe pas, la Direction va nous respecter » (c’est le contraire en réalité).
- « On ne signe pas sauf si la Direction cède sur un autre sujet » (accepte une augmentation générale, ouvre une négo sur…, favorise la CFTC ou le DS).
Sont recevables pour une non signature
- « Ceci n’apporte rien de plus aux salariés ou aux syndicats/leurs représentants » (pas de création de droit – voir les chartes et autres),
- « Ces disposition sont pires que les dispositions actuelles » (dégradation d’une situation sociale- sauf si la non signature entraîne la perte de tous les droits -accord handicap par exemple),
- « Ces dispositions sont préjudiciables à la CFTC » (un ou plusieurs autres syndicats sont favorisés).
Ne sont pas recevables pour une signature
- « On sera bien vu de la Direction » (on se détermine par rapport au texte, pas selon nos bons ou mauvais rapports avec les autres ni selon notre émotion / ressenti),
- « Cela énervera le syndicat Tartemolle »,
- « On sera bien vu des autres syndicats ».
Sont recevables pour une signature
- « Cela apporte un mieux à la situation actuelle » (même un petit mieux),
- « Le bien commun est respecté »,
- « Les salariés vont apprécier » (considérations électoralistes comprises),
- « On pourra par la suite améliorer l’accord qui est une bonne base de départ »,
- « Cet accord crée du droit ».
L’avis, positif ou négatif, doit être factuel et publiable (à destination des salariés notamment)
Se poser aussi la question : « que diront nos successeurs sur la décision prise ? »…
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