L’avènement des solutions numériques en santé, les impératifs de cybersécurité pour les données médicales, et l’intelligence artificielle au service de l’analyse de données massives redéfinissent les métiers et compétences de la e-santé en France. Cette étude de l’OPIIEC propose des éclairages essentiels sur ces enjeux.
E-Santé : de quoi parle–t–on ?
La e-santé couvre « un vaste domaine d’applications des technologies de l’information et de la télécommunication (TIC) au service de la santé », selon la Haute Autorité de Santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la e-santé de manière plus extensive comme étant « les services numériques au service du bien-être de la personne ».
Il existe trois domaines de la e-santé :
* la télésanté (télémédecine, télésurveillance, télé-soin…) ;
* les systèmes d’information de santé (SIS) et systèmes d’information hospitaliers (SIH) ;
* l’analyse des données de santé (big data, IA…).
Comment contribuent les entreprises du secteur numérique de la branche au développement de la e-santé ?
L’étude montre que près de 20% des entreprises, soit environ 6 500, se positionnent sur le marché des solutions numériques dédiées à la e-santé. Leur offre englobe divers domaines tels que la télésanté, la cybersécurité des données, la recherche en santé numérique, l’exploitation de l’IA et du Big Data pour l’analyse des données, la télémédecine et l’interopérabilité. La part de leur chiffre d’affaires (CA) moyen est estimée à 5 milliards d’euros en 2022, représentant ainsi environ 33% du CA global. Face à une demande croissante du marché de la e-santé, les entreprises anticipent une croissance significative de leur CA, avec une prévision de 48% dans les 3 à 5 prochaines années, atteignant ainsi 7,4 milliards d’euros.
Quels sont les besoins en emplois et recrutement autour de la e-santé ?
Au cœur du secteur de la e-santé, les 6 500 entreprises du numérique en activité mobilisent actuellement près de 42 000 salariés. Une augmentation significative des effectifs est prévue, avec une croissance estimée à 63%, soit près de 68 500 salariés, dans les 5 ans à venir.
Ces besoins en recrutement concernent 5 métiers principaux : les développeurs de solutions IT, chefs de projet/directeurs de projet, business développeurs, ingénieurs, et architectes cloud.
Cependant, les entreprises font face à d’importantes difficultés de recrutement liées à la pénurie de candidats qualifiés, le manque de compétences spécifiques et une compétition féroce entre les secteurs d’activité.
10 actions de recommandations ont été proposées dans l’étude autour du positionnement des entreprises dans l’offre de formation en e-santé, de la diversification du sourcing des candidats, amélioration de la visibilité de l’offre de formation initiale et continue.
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