Suite au courrier commun adressé par toutes les organisations syndicales représentatives qui ont exprimé leur mécontentement (pas d’accord salaire cette année) et leur incompréhension face à la politique RH déployée par le groupe, la Direction a réuni les partenaires sociaux au niveau France.
La CFTC attendait particulièrement la Direction sur cette contradiction entre une stratégie de rémunération régressive et les bonnes performances économiques annoncées et répétées en 2024. La Direction a-t-elle décidé de changer le modèle économique et social du groupe en France ? Avons nous des raisons de craindre pour l’emploi en France ?
La Direction a écarté tout projet de changement de modèle économique ou social. Elle indique que le coup de frein budgétaire 2024 sur les rémunérations (augmentations collectives, individuelles et parts variables) trouve son origine dans la mauvaise performance de Q4 2023 et l’incertitude économique. Ces décisions ont été prises pour protéger l’entreprise alors que le marché est en décroissance. Les investissements importants de nos clients se font toujours mais avec quelques décalages, les plus petits projets sont challengés ou stoppés,. Il semble cependant que Capgemini souffre moins que la concurrence.
Mais la Direction reconnait des erreurs de communication et d’accompagnement de ces décisions (y compris dans la chaine managériale) et de cohérence de la politique RH. Elle réalise qu’il y a eu un recul du dialogue social et qu’il faut réparer cela, notamment par des rencontres entre partenaires sociaux au niveau France avec implication du board social.
Elle indique qu’il n’y aura pas de reprise des NAO 2023-2024 mais que nous démarrerons les NAO 2024-2025 avant la fin de l’année. D’autre part, elle reconnait que deux entités (APPS et Infra) ont été plus mal traitées que les autres avec un nombre d’augmentations individuelles plus faible qu’ailleurs dans le groupe et que ce n’était pas justifié. Elle indique que cette situation sera corrigée en juillet via les promotions et certains rattrapages. Les augmentations individuelles seront en pourcentage du salaire et a minima de 2% avec pour objectif d’augmenter au moins 50% des salariés dans l’année au lieu de 40% actuellement.
Les syndicats pointent la baisse du pouvoir d’achat, l’incompréhension et le risque de démobilisation des collègues dont la variable a été raboté alors qu’ils ont sur-performé. Ils suivront l’application de ces mesures.
La Direction s’est engagée à nous revoir à la rentrée.
A suivre…
N.B. les éléments propres à la stratégie du groupe sont filtrés dans cet article pour des raisons de confidentialité.
