Création d’une Global Practice PLM au sein de la GBL ER&D

Les élus des CSEE Appli et Ingéniérie ont été informés/consultés et ils ont rendus leur avis sur le projet de création d’une Global Practice PLM au sein de la GBL ER&D en vue de la convergence des activités PLM impliquant:

– un Apport Partiel d’Actifs de la branche d’activité PLM hébergée par PBS au sein de l’entité Capgemini Technology Services vers l’entité Capgemini Engineering Research and Development
– le transfert de salariés PLM de la practice DCM de l’entité Capgemini Engineering Research and Development au sein de la nouvelle Global Practice PLM.

Contexte business : création d’une Global Practice (pour la 1ère fois dans le Groupe Capgemini)

Aujourd’hui, les salariés français spécialisés dans le PLM sont logés dans deux entités juridiques et entités opérationnelles différentes. Dans le but de soutenir la stratégie de croissance de cette activité, le groupe souhaite regrouper ces activités dans une seule entité opérationnelle mondiale (et non plus France), appelée Global Practice PLM, et dans une seule entité juridique, à savoir Capgemini ER&D. Si le but recherché est la simplification de l’organisation PLM, la mise en oeuvre pose des questions concrètes pour les salariés qui sont d’ordre juridique, stratégique et social. D’ailleurs, l’analyse précise de la réorganisation faite par l’expert met en évidence que notre direction met en oeuvre non pas un projet de réorganisation, mais deux projets distincts.

La réorganisation de PLM comprend 2 projets

Le transfert automatique des salariés PLM-Apps de Capgemini TS à Capgemini ER&D dans le cadre d’un apport partiel d’actif.

Il est prévu qu’au 1er octobre 2025, les contrats de travail de 376 salariés de Capgemini TS basculent vers Capgemini ER&D sans que les salariés concernés ne puissent s’y opposer. Cependant, l’expert indépendant mandaté par le CSEE Central estime qu’à date de la remise d’avis, les conditions juridiques du transfert automatique de contrat de travail n’ont pas été démontrées par la direction, et en particulier sur le volet de l’autonomie. Les élus considèrent que les conditions juridiques venant matérialiser un Apport Partiel d’Actifs, emportant un transfert automatique de droit des contrats de travail (L. 1224-1 du Code du travail), ne sont pas réunies.

L’autonomie de l’entité PLM chez PBS n’est pour l’instant pas avérée (manque contrats transférés, identification encore floue des salariés transférés…). Exemples: le fait que les architectes (actuellement rattachés à PBS/BTS) et les commerciaux ne soient pas transférés pose question.

Un travail complémentaire de l’expert sera réalisé sur les conséquences sociales de ces transferts de contrat de travail. L’expert constate d’ores et déjà un important écart sur le coût journalier des salariés PLM-Apps par rapport à leurs collègues de Capgemini ER&D. En moyenne, un salarié PLM-ER&D coûte 24 % moins cher qu’un salarié PLM-Apps. Un important travail d’harmonisation des salaires et des parcours de carrière semble donc nécessaire.

La création d’une « Global Practice PLM »

Les « sachants » PLM et leur expertise de « solutioning » vont être mis à contribution pour faire croître l’activité PLM dans le Groupe. Leur expertise reconnue dans les domaines Aéronautique / Énergie pourra sans doute aider nos collègues à accéder à de nouveaux grands comptes, dans d’autres pays (USA, Canada, Europe du Nord, Inde…). Il faudra simplement s’assurer que ces « sachants » soient soutenus et récompensés pour leur investissement dans ce projet ambitieux, au moment où les grands groupes aéronautiques vont se lancer dans le développement de nouveaux programmes.

Impact économique

Sur PBS et plus globalement sur APPLI, la perte de PLM, selon l’employeur, n’aurait pas d’impact sur le chiffre d’affaires, les projets PLM étant intégrés à des contrats portés par APPS. En d’autres termes, ces activités seront désormais comptabilisées en sous-traitance interne, et non plus en chiffre d’affaires propre. Par conséquent, en tant que sous-traitance interne, la marge générée par ces activités pour PBS sera quasi nulle.

Le transfert de 376 salariés PBS chez Ingéniérie aura aussi un impact sur la participation 2025, avec un effet négatif (ce qui est perdu chez TS et apporté chez Ingéniérie sera dilué dans les reports de déficits fiscaux).

Impact social:

Un écart significatif de rémunération a été constaté en faveur des consultants de PBS/PLM. Il faudra s’assurer que l’harmonisation éventuelle ne se fasse pas au détriment de ces salariés.Par ailleurs, chez APPLI un certain nombre de salariés bénéficient d’une part variable, ce qui est peu le cas chez ER&D. Les élus s’inquiètent de l’évaluation de ces variables en 2026 et demandent à la direction de s’assurer que les conditions de transfert intègrent une provision pour ces variables ou qu’une part du variable soit intégrée au fixe lors du transfert.

Position CFTC: vos élus seront très vigilants sur les aspects économique et sociaux du transfert et sur les aspects organisationnel de la Global Practice, car ils considèrent que cette création est une première expérience qui pourrait se traduire dans quelques mois par une réorganisation plus étendue d’autres practices en fonction des technologies et processus couverts.

Vous vous souvenez du New Normal ? On y est: anyone / anytime / anywhere !

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